Les Duvalier, père & fils : Papa Doc & Baby Doc ont gouverné Haïti d'une main de fer pendant près de 30 ans. 

C'est François Duvalier (père) dit "Papa Doc" qui arrive au pouvoir en 1957. Avant, il était médecin. Il fut surnommé ainsi par ses patients.

Collaborateur du quotidien "Action Nationale", il développa un profond intérêt pour ses racines africaines, contribuant à fonder en 1938, le journal des Griots avec un groupe d'écrivains qui considéraient le nationalisme et le vaudou comme principales sources de culture haïtienne.

Il acquit la réputation d'être un puissant Hougan (prêtre Vaudou).

Suite à son ascension à la magistrature suprême, il fit le ménage parmi les rangs de l'ancien président et pris des mesures drastiques pour consolider sa position.

Il contrebalança le pouvoir de l'armée en créant un corps militaire et mis en place les "Tontons Macoutes". Cette milice privée sanguinaire était estimée à 150 000 hommes (le plus souvent issus des bidonvilles) créée dans le but de terroriser et assassiner les opposants.

A partir de 1960, il généralisait sa politique contre les hommes d'Eglise. Cette fois, il expulsait également les religieux haïtiens, des canadiens et des protestants. 

Duvalier ne pouvait supporter ni leur indépendance ni leur obstination à tenir tête au pouvoir temporel. 

Sa politique anticléricale lui valut toutefois d'être excommunié par le Vatican.

Il s'autoproclame en 1964 "Président à vie". Homme engagé, nationaliste, noiriste et surtout visionnaire, il s'est laissé emporté par sa mégalomanie. Ce qui lui a coûté la réputation de dictateur. 

En 1971, il modifie la constitution afin de nommer son fils, Jean-Claude Duvalier, successeur. 

A la mort du père en 1971, Jean-Claude, 19 ans, hérite du titre de "Président à vie" et se fait surnommer "Baby Doc".